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Aidants : impliqués au détriment de leur propre santé ?

Être aidant, oui, mais pas à n’importe quel prix ! Bien souvent, accompagner un proche en perte d’autonomie se traduit par un manque de temps pour soi et une santé délaissée. Pourtant, un bon équilibre de vie est nécessaire pour continuer à aider. Dans cet article, Bulle d’Autonomie vous fait part de solutions de répit existantes.
aidant et proche aidé

Les aidants, qui sont-ils ?

Pour rappel, un aidant est une personne non professionnelle qui accompagne une ou plusieurs personnes dans une situation de perte d’autonomie, en raison d’un handicap, de l’âge, ou d’une maladie. Il est fréquent qu’il s’agisse d’un membre de l’entourage, c’est pourquoi on les appelle aussi les « aidants familiaux » ou encore « proches aidants ».

En France, les aidants sont au nombre de 11 millions. Avec 60% de femmes, ils sont aussi une grande majorité à exercer une activité professionnelle à côté.

Profil des aidants - Infographie

Leur rôle est essentiel dans notre société. En effet, selon la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) et l’INSEE (Institut National de la statistique et des études économiques), en France 3 millions de seniors de 60 ans ou plus seront en situation de dépendance d’ici 2030. Un chiffre qui devrait progresser et s’élever à 4 millions en 2050. A ces prévisions, il faut ajouter les personnes touchées par la maladie et les personnes en situation de handicap. Le soutien apporté par les aidants est donc indispensable pour maintenir leur autonomie et pour privilégier le maintien à domicile. D’autant plus que 85% des personnes âgées ont la volonté de vieillir chez elles.

 

Une aide souvent apportée au détriment de leur propre santé

Être aidant n’est pas sans conséquence sur leur santé. Chaque jour, les tâches accomplies sont très nombreuses :

aidant et proche aidé

  • Les activités du quotidien comme les courses, le ménage, les repas…
  • Les actes essentiels de la vie comme la toilette, l’habillement…
  • Le soutien moral du proche
  • Les démarches administratives
  • Les déplacements
  • La surveillance et vigilance pour s’assurer que tout va bien
  • Les soins ou la prise de médicaments
  • L’organisation et la coordination avec les professionnels intervenant dans la situation de leur proche

 

En moyenne, 20% des aidants accordent au moins 20 heures par semaine à leur proche en perte d’autonomie.

Maintenir l’autonomie d’un proche peut avoir un impact négatif sur la santé des aidants eux-mêmes. Très impliqués dans leur rôle et par manque de temps, leur bien-être passe vite après celui de la personne aidée.

Troubles du sommeil, mauvaise alimentation, douleurs physiques, anxiété, sentiment d’isolement, dépression… Des conséquences sur leur santé qui, à terme, peuvent conduire à un burn-out de l’aidant. Aussi appelé « syndrome de l’aidant », il est caractérisé par un épuisement sévère, aussi bien moral que physique.

Un épuisement qui touche notamment un grand nombre de salariés aidants, qui doivent allier vie personnelle, travail et rôle d’aidant : 79% d’entre eux rencontrent des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Un pourcentage qui tend à s’accroître dans les années à venir.

Santé des aidants - chiffres

 

Préserver la santé des aidants : quelles solutions ?

 

Prendre soin de soi

En tant qu’aidant, préserver sa santé est fondamental : pour soi, mais aussi pour continuer à aider son proche. Il est donc important de ne pas s’oublier en privilégiant son bien-être.

Pour cela, garder une bonne hygiène de vie est primordial et passe notamment par une bonne alimentation, un sommeil de bonne qualité, et la pratique d’une activité physique régulière.

On peut également penser à des activités spécialisées dans le bien-être et la détente, autant pour entretenir sa santé physique que mentale. Notre conseil est de se concentrer sur des exercices d’ancrage et de respiration.

Par exemple, le yoga, la méditation, la sophrologie, mais aussi des séances de réflexologie et de relaxation sont des activités à pratiquer.

Autres pistes moins connues et peut-être surprenantes : la musicothérapie ou encore l’équithérapie !

Des ateliers artistiques pour les jeunes aidants âgés entre 8 et 18 ans sont également mis en place par des associations, comme des ateliers cinéma-répit par exemple.

Sans aller jusqu’aux activités, commencer par caler des temps pour soi dans son agenda comme un temps lecture, un temps d’écoute musicale est aussi un bon début !

 

S’informer et échanger

Veiller à ne pas s’isoler socialement est un point important à ne pas négliger. Pour cela, il est possible de rejoindre des associations, ou de participer à des moments d’échanges pour s’informer et discuter avec d’autres aidants, tels que les bistrots mémoire ou les cafés mémoire pour les personnes accompagnant un proche touché par la maladie d’Alzheimer.

 

Se faire aider

Cependant, prendre soin de soi n’est pas toujours simple pour les personnes accompagnant leur proche. En cause notamment : le manque de temps pour concilier vie personnelle et rôle d’aidant. C’est pourquoi des solutions de répit ont été mises en place, spécialement pour les aidants.

Par exemple, des dispositifs de relais pour accompagner un proche aidé à domicile existent :

Solutions de répit pour les aidants

  • Services d’aide à domicile, pour prendre le relai sur le quotidien
  • Services de care management, pour avoir un appui organisationnel et administratif
  • « Baluchonnage » ou encore « relayage», un professionnel remplace un aidant le temps qu’il se ressource
  • Plateformes d’accompagnement et de répit (PFR) pour offrir notamment des temps libres dans l’année à l’aidant
  • Garde itinérante de nuit, dispositif qui consiste en l’intervention de professionnels de 19h à 6h
  • Répit parental, pour soulager les parents d’enfants malades ou en situation de handicap

 

D’autres solutions de répit, hors domicile, sont possibles :

  • Accueil familial de répit: le proche âgé ou en situation de handicap est accueilli chez un particulier
  • Accueil de jour: le proche aidé vivant à domicile est accueilli un ou plusieurs jours de la semaine dans un établissement social ou médico-social
  • Accueil de nuit: toujours destiné au proche vivant à domicile, il s’agit d’un accueil à temps partiel dans un établissement médico-social
  • Hébergement temporaire: le proche aidé est accueilli dans un temps limité qui n’excède pas 90 jours par an
  • Maison de répit: l’aidant est hébergé et accompagné dans un établissement spécialisé pour se ressourcer
  • Halte-répit: le proche aidé prend part à différentes activités ludiques, hors domicile, le temps d’une journée ou de quelques heures
  • Dispositif de séjours, comme les séjours de répit: seuls ou accompagnés de leur proche, il en existe plusieurs types : villages répit vacances, séjours Séniors en vacances organisés par l’ANCV (Agence Nationale des Chèques Vacances), séjours proposés par des associations, par des mutuelles…

 

Certaines de ces solutions sont en fait assurées par le droit au répit, mis en place par la loi d’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015, pour les aidants qui accompagnent un proche en perte d’autonomie bénéficiant de l’APA. En effet, l’APA peut par exemple financer l’accueil de jour ou de nuit, le relais à domicile, ou encore l’hébergement temporaire dans une limite de 500 euros par an

 

Focus sur ces nouveaux services de care management

Pour accompagner les aidants dans des missions d’organisation, de coordination et d’aide administrative, il existe de nouveaux services appelés le care management.

 

Logo Bulle d'Autonomie

C’est le cas de Bulle d’Autonomie, qui met tout en œuvre pour accompagner au mieux les aidants, en activité ou non, pour réduire leur charge mentale ! Comment ? En prenant le relais grâce à des solutions personnalisées et adaptées aux besoins spécifiques de chaque aidant et proche aidé. En effet, les missions des coordinateurs autonomie sont variées : évaluation des besoins et mise en place d’un plan d’action personnalisé, coordination de l’existant, démarches administratives, gestion des rendez-vous médicaux et paramédicaux. L’idée est de faciliter l’organisation du quotidien et de prévenir l’épuisement des aidants !

 

 

Le saviez-vous ?

Les aidants peuvent demander un bilan de santé annuel à leur médecin, véritable check-up complet proposé par l’AGIRC ARRCO dans une démarche globale de prévention.

 

Souffler et se préserver pour mieux aider, c’est la clé ! Prenez soin de vous !

 


Sources :
Baromètre Ocirp, l’âge de l’autonomie, 2016
Baromètre des aidants, Fondation April, 2022
Perte d’autonomie : à pratiques inchangées, 108 000 seniors de plus seraient attendus en Ehpad d’ici à 2030, Drees, 2020
Ifop
handicap.gouv.fr | Ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées

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