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Vacances du proche aidant : l’aide au répit comme solution !

Aidant et besoin de souffler ? Des solutions existent pour prendre du repos ! Le tout en assurant la prise en charge sécurisée de votre proche en perte d’autonomie ! Découvrez ici vos droits et les diverses aides possibles.
seniors à la mer

Le droit au répit pour offrir du repos aux aidants

« Il faut que j’aille lui faire ses courses », « Je dois l’amener à son rendez-vous chez le médecin », « Il me reste ses factures à régler ». Au quotidien, un aidant est confronté à un bon nombre de responsabilités et les tâches à effectuer sont multiples. Tâches de la vie courante, tâches liées à la santé, tâches essentielles de la vie, gestion des finances et des démarches administratives… Leur charge mentale est considérable, et c’est avec difficultés qu’ils doivent concilier vie personnelle et rôle d’aidant auprès de leur proche en perte d’autonomie. Une situation qui peut les pousser à s’épuiser et même mener à un burn out.

Souffler et prendre du temps pour soi est donc nécessaire. Pour leur propre santé physique et mentale, mais également pour pouvoir continuer d’aider correctement son proche. Comment ? En profitant des solutions de répit.

Par exemple, le droit au répit permet de bénéficier d’une aide au répit financé dans le cadre de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie. Elle finance des solutions de répit à hauteur de 540,23 € par an.

Sont concernés par cette aide, les aidants dont le proche bénéficie de l’APA et dont la présence est indispensable à la vie à domicile de son proche. Elle permet de financer aux alentours de 2 semaines en accueil de jour, une semaine en hébergement temporaire ou encore 25h d’aide à domicile pour une prise de relais.

Il existe différents types d’aides au répit :

  • Le relais à domicile
  • Les solutions de répit à l’extérieur du domicile
  • Les vacances ou séjours de répit

 

droit au répit

 

Quelles sont les solutions de répit possibles ? 

Le relais à domicile

Afin de soulager les aidants, il est possible d’avoir recours à des dispositifs de relais au sein du domicile :

  • Le relayage, ou « baluchonnage » : pendant quelques heures ou quelques jours, une présence est assurée 24h/24 auprès du proche aidé, sur son lieu d’habitation. Les services déjà mis en place restent les mêmes. Ainsi, ses habitudes ne sont donc aucunement perturbées.
  • Les services d’aide à domicile  : une à plusieurs fois par jour, des professionnels viennent aider aux tâches essentielles de la vie.
  • La garde itinérante de nuit : des services d’aide à domicile ou de soins infirmiers interviennent le soir et/ou la nuit afin de permettre un sommeil de qualité à l’aidant. Ils se chargent du coucher et du lever du proche ainsi que des soins à apporter, et s’assurent que la nuit se déroule bien.
  • Le répit parental : les parents d’enfants malades ou en situation de handicap bénéficient de temps pour eux, que ce soit pour gérer l’arrivée d’un nouvel enfant, effectuer des démarches administratives, ou tout simplement pour se ressourcer et éviter l’épuisement.
  • Les services de care management : des coordinateurs autonomie prennent le relais selon les besoins spécifiques de chaque famille et permettent un appui organisationnel et administratif.
  • Le portage de repas : des repas équilibrés et adaptés au régimes du proche aidé sont livrés directement à son domicile. Les courses à réaliser sont donc réduites et il n’y a plus besoin de faire la cuisine.
  • Les plateformes d’accompagnement et de répit (PFR) : elles permettent entre autres d’offrir ponctuellement du temps libre à l’aidant.

 

Les solutions de relais hors domicile

D’autres dispositifs de relais, cette fois-ci à l’extérieur du domicile, sont également envisageables :

  • L’accueil familial : des accueillants familiaux hébergent votre proche en situation de handicap ou âgé chez eux, de façon occasionnelle ou sur une longue durée. Ces accueillants sont agréés par le Conseil Départemental.
  • L’accueil de jour : le temps d’une demi-journée ou pendant plusieurs jours, le proche aidé est accueilli dans un établissement social ou médico-social. Par exemple, dans un EHPAD ou hôpital gériatrique pour les personnes âgées, et dans des établissements et associations spécialisés pour les personnes en situation de handicap.
  • L’accueil de nuit : des EHPAD accueillent les personnes désorientées la nuit, et prennent en charge le repas, l’habillage, ou encore les soins médicaux.
  • L’accueil en maison de répit : le proche aidé et/ou son aidant sont admis dans un lieu médical sécurisé. Des professionnels sont formés à la prise en charge de personnes malades ou en situation de handicap. Un aidant peut aussi y être accueilli seul afin de se ressourcer.
  • L’hébergement temporaire : le proche en situation de dépendance est hébergé dans un établissement médico-social, pour une durée maximale de 90 jours. Pour les personnes âgées, il est possible de se tourner vers des EHPAD, des résidences autonomie ou encore des résidences services. Pour les personnes handicapées, les instituts médico-éducatifs (IME), les foyers d’hébergement, et les structures sanitaires comme les hôpitaux par exemple proposent ces services.
  • La halte-répit : les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentées sont reçus dans des lieux non-médicalisés, où ils prennent part à des activités adaptées. Ils participent ainsi à des ateliers ludiques et culturels (cuisine, jeux cognitifs, théâtre, jardinage…).

 

Les vacances ou séjours de répit

Il existe également des solutions pour permettre aux aidants de partir en vacances, seuls ou accompagnés de leur proche en perte d’autonomie. Grâce à plusieurs dispositifs de séjours proposés par différentes institutions, associations, ou mutuelles par exemple, ils bénéficient ainsi d’un moment de repos et de temps pour soi. On retrouve notamment :

vacances des aidants

  • Les Vacances Répit Familles (VRF) : le proche aidé, l’aidant, et même des accompagnants de la famille peuvent être accueillis dans un même lieu associant structure médico-sociale et village vacances. Les caisses de retraite complémentaire AGIRC-ARCCO proposent une prise en charge partielle pour le 1er séjour.
  • L’Agence Nationale des Chèques Vacances (ANCV) : leur programme « Seniors en vacances » offre la possibilité au proche aidant de partir en séjours tout compris (excepté le transport), à un tarif préférentiel et par le biais d’une aide financière. Il peut choisir d’y aller seul ou avec son proche en perte d’autonomie. L’agence fait notamment des partenariats avec des associations telles que INT’ACT ou encore Vacances Ouvertes.
  • Le Réseau Passerelles : différentes destinations en campings ou villages vacances de France sont proposées pour les familles ayant un enfant en situation de handicap. Les logements sont adaptés, les espaces aménagés et sécurisés, et une équipe de professionnels se trouve sur place.
  • L’Union Française des Centres de Vacances et de Loisirs (UFVC) : elle est spécialisée dans l’organisation de séjours de vacances adaptés aux personnes en situation de handicap.
  • AFP Évasion : plusieurs types de séjours adaptés aux personnes en situation de handicap sont proposés. Les professionnels et bénévoles sont formés au préalable.
  • Anae : l’association propose des séjours de répit pour les aidants et les proches aidés : familles, amis, personnes en situation de perte d’autonomie…
  • France Alzheimer : cette association met en place des séjours vacances dans un cadre sécurisé et adapté. Différentes formules sont envisageables pour que l’aidant puisse partir avec son proche malade, ou pour les aidants seuls confrontés à la perte récente de leur proche malade ou à leur admission en établissement.

 

Pourquoi bénéficier de solutions de répit ? Quels sont les avantages ?

Les solutions de répit sont bénéfiques pour l’aidant comme pour l’aidé.

Pour l’aidant, profiter de ce droit au répit est synonyme de temps pour soi : sortir entre amis, voir ses proches, se ressourcer, avoir plus de temps libre pour les loisirs… C’est le moment de souffler et de penser à soi. Relayer le proche aidant, c’est aussi lui permettre de mieux gérer son quotidien. En France, 79% des aidants rencontrent des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Une situation qui peut mener à l’épuisement : à titre indicatif, 1/3 d’entre eux décèdent avant leur proche aidé. Les solutions de répit offrent donc également la possibilité au proche aidant de préserver sa santé. Soulagée, il va être en capacité de se reposer physiquement et mentalement. Et ce sans aucun sentiment de culpabilité, le proche en situation de dépendance étant pris en charge dans des lieux sécurisés et adaptés, par des équipes de professionnels formés.

Quant au proche aidé, c’est l’occasion pour lui de faire de nouvelles rencontres, de découvrir des lieux autres que son domicile, de participer à des activités adaptées et ludiques… Pour ceux que ça ne dérange pas, les solutions de répit leur permettent également de sortir de leur routine quotidienne. Par ailleurs, le fait d’être entouré d’autres personnes en situation de perte d’autonomie peut aider au processus d’acceptation de cette dépendance : ils sont plusieurs à devoir faire face aux même difficultés, mais aussi à trouver des solutions d’accompagnement.

 

Financer une solution de répit : comment faire ?

Pour financer une solution de répit, un aidant peut :

financement aide au répit

  • Bénéficier d’aides financières, comme l’allocation journalière du proche aidant (AJPA), l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ou la prestation de compensation du handicap (PCH). Les personnes âgées peuvent quant à elles prétendre à l’APA à domicile.
  • Avoir recours au congé de proche aidant.
  • Demander un soutien de la part du centre communal ou intercommunal d’action sociale (CCAS / CIAS) de sa commune et se voir attribué des aides exceptionnelles.
  • Régler le reste à charge grâce à une participation financière de sa caisse de retraite, de son assurance santé, de sa mutuelle ou encore du fonds d’action sociale de son département.

 

Bon à savoir : il est possible de profiter de 50% en crédit ou réduction d’impôts pour toute demande à un service à la personne déclaré. Depuis janvier 2022 et selon certains critères précis, l’avance immédiate permet aux familles de ne plus avancer ces 50% : désormais, seule la moitié du montant leur est prélevée.

 

Aidants, vous aussi vous avez le droit au répit !

 


Sources :

Les solutions de répit pour les aidants, monparcourshandicap.gouv.fr 

L’aide au répit dans le cadre de l’APA, pourlespersonnesâgées.gouv.fr

Guide ministériel du proche aidant, Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, 2021

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